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S'il est un point commun aux MJPM et aux fédérations qui les représentent c'est la quête d'une meilleure (re)connaissance de leur métier.

En octobre 2020, un groupe de travail interministériel sur la protection juridique des majeurs a été installé par le gouvernement avec pour mission de « faire évoluer et reconnaitre leurs compétences et leurs responsabilités accrues ainsi que leur rôle essentiel dans la mise en œuvre des mesures de protection ».

En parrallèle d'un travail sur la carte professionnelle (voir notre article), la formation initiale et la reconnaissance du diplôme sont au coeur des débats. Sujet d'importance pour l'accompagnement des plus vulnérables derrière lequel on décèle également des conséquences financières pour l'état.

Les dernières semaines de débats semblent tendues si l'on en croit le collectif ANDP, CNMJPM, FNMJI (cf communiqués relayés dans la presse du secteur social). Le 5 juillet 2021, ce même collectif indique que Mme Caron Déglise quitterait le groupe de travail  (cf communiqué)

Rappelons que les rapports successifs sur le secteur de la protection des majeurs évoquent le sujet de la formation des MJPM. Le plus pertinent en date, le Rapport de mission interministériel de 2018, porté par Mme Caron Déglise, faisait plusieurs propositions :

  • “Reconnaître la spécificité du métier de mandataire judiciaire à la protection des majeurs, qui requiert des compétences juridiques, de gestion et dans
    le champ de l’action sociale, et l’enregistrer au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).”
  • "Créer un diplôme (sur la nomenclature européenne LMD) de mandataire judiciaire à la protection des majeurs pour permettre une véritable reconnaissance de la spécificité de ce métier, assurer un enregistrement de droit dans le répertoire National des certifications professionnels (RNCP) et entraîner une  reconnaissance spécifique au sein des conventions collectives (n° 73).
  • Réformer les contenus du certificat national de compétences ou d’un diplôme spécifique aux mandataires judiciaires à la protection des majeurs qui doivent impérativement comporter un socle juridique ainsi que des volets de gestion et relatif à l’intervention sociale (n° 74).
  • Renforcer la formation continue en la rendant obligatoire (n° 75).
  • Ancrer la participation des personnes protégées elles-mêmes dans la formation des mandataires judiciaires à la protection des majeurs, dans la poursuite de l’esprit de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale (n° 76).
  • Revoir les habilitations des établissements habilités à délivrer le CNC ou diplôme (n° 77).”

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des conclusions de ce groupe de travail.